Salut ma mère

ANWAR AKHATIB

T : Docteur. ABDELRAHMAN MEZZIANE

A ma mère

Salut ! Oh le salut de mon âme

Rien chez moi pour tes yeux fermés

Ni médecin ni médicaments ni un verre d’eau

Je suis revenu de mon voyage temporaire

Pour assister ce long voyage concentré

Je suis revenu rien dans les mains,

Ni cadeau ni sourire

Ni étreinte ni pleurs

Je suis revenu léger avec mon cœur pesant

Avec de silence encombré de parole,

Avec une anxiété qui met les os en miettes…

J’ai souhaité d’être une femme

Pour pleurer et pleurer

Tu sortiras dans un pique nique dans quelques instants

J’ai une question simple, légère et ne fait pas de mal

Tu ne me passera pas ?

 Ouvre tes yeux d’un seul coup avant ton passage par mon baie

Passe par moi et dis moi les derniers mots

Pour que je témoigne que tu as commencé par moi et tu as fini par moi

Meus tes lèvres, ma grande fille

Prononce mon petit nom par ton grand cœur

Souviens de moi une seul fois pour que je dessine l’impossible

Il se peut que je surprenne la mort, je te vole sa lueur

Je l’obéis dans ses caprices/ je la domestique.. je la colporte..

Je la porte j’échange ton âme par moi-même..

Ouvre tes yeux je suis leur surveillant,

Qu’est ce que je ferai lorsque tu me livre au vide,

Je n ’aie aucun métier sauf

La menace de cet gémissement par le morphine,

Et de dessiner un sourire d’amande sur la joie d’un victime

Bientôt tu sortiras,

Au je ne saurai et au tu ne sauras,

J’ai une question orpheline parmi mes questions orphelines

Comment tu as pu dominer l’absence ?

La libération de tes palpitations, nous livré à l’errance stérile ?

Perturbé devant ton blanchissement, mon noire me tue

Ecoutant à la voie angélique,

La sérénité devine.. ton silence magnifique

Comment as-tu repris les années par sanglot des pleurs d’un aube !

Comme si tu n’as donné naissance à aucun parmi nous,

 Et tu n’avais allaité personne

Et tu n ‘a pas quitté la maison d ABDELMALEK,

Tu éclair comme jonquille sous le soleil d’hiver

Bientôt les passeurs vont te cueillir de l’arbre de perpétuité

Ils ornent le ciel pour toi,

Te voilà passé malgré le secours de l’enfant par moi

A l’absolu de passage…

Et mes mains qui massaient longtemps tes orteils

Se trainent comme de décombrés de ta maison en bois temporaire,

Est-ce que je te suivrai ?

J’ai souhaité si l’absence se vende j’achèterai ton lit

Si je deviens fou pour que je kidnapperai

Si tu devienne air je te respirerai

Si je deviens un enfant je pleurerai et te suivre

J’ai souhaité si tu n’était plus pour que je ne soit pas et t’ignorer

J’ai souhaité si mon père ne t’a pas séduit et n’a pas t’aimer

Perturbé dans son absence, présent dans ton veuvage..

Te voila passée un verset dans les basilics

Les enfants pleurent après toi, les bébés et les chats

Les oiseaux et les fleurs, le treillage

Le mure de la maison et le puits de jardin

Tu nous as traversé tous, comme si nous nous étions plus..

Seule la canne de la vie debout,

Tout qui la touche tremble

Un rosaire qui fait bouger ses grains seul,

Ballonne sa mémoire sur son ballonnement

Dialogue les grains un par un,

Il sent le parfum de tes mains et se voile

Et une fenêtre auprès de ton lit dès qu’elle se ferme

Elle gémit le gémissement des prisons et s’ouvre,

Et une nuit perdant la prononciation hors le mure, personne ne dit :

« éclairez le chemin pour les passagers pour qu’elle se révèle »

Qui a éclairez ton chemin pour que tu nous voile les éclairs,

Et qu’est ce je ferai… je suis devenu sans métier,

Rien n’est avec moi sauf un espace qui vocifère par les souvenirs,

Je le singulariserai, je rassemble de ses coins l’histoire,

Je meuble ses lieux par tes yeux,

Rien n’est avec moi pour tes yeux sauf mes yeux

Dis à eux : éclairez pour les passagers

Salut ma mère, salut

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